Amis et rencontres

Il les a rencontrés, amis fidèles ou talentueux, personnalités officielles ou singulières, ils l’ont soutenu dans ses actions culturelles ou artistiques.

LES MAIRES DE NANTES  : en tant que participant à la vie artistique nantaise et promoteur d’idées et de mise en valeur du patrimoine de sa ville, Jean Bruneau aura successivement connu cinq maires, qui l’auront, chacun à sa façon, apprécié, interrogé sur des sujets précis, écouté, encouragé , félicité et même décoré. Ils sont presque tous venus le rencontrer dans son appartement-atelier qui culminait à Sainte-Anne, offrant une des plus belles vues sur le port et la ville. En effet, à la reconstruction de la rue de l’Hermitage après les bombardements de 43, les H.L.M. de Nantes avaient eu l’intelligence de prévoir et réserver les appartements du dernier étage pour deux bâtiments face Loire à des artistes peintres nantais. Jean Bruneau fut l’un d’eux, et en 1952 il emménage dans l’appartement d’artiste dans l’immeuble le plus haut pour plus de cinquante ans.

Nantes vu de l’atelier de Jean BRUNEAU

Henri Orrion, pendant les séances de pauses pour son portrait, lui a longuement parlé de Nantes pendant la guerre, ce qui a passionné Bruneau, féru d’histoire. Le maire était présent lors de la fameuse semaine danoise et la venue du Prince George de Danemark.
André Morice a inauguré plusieurs de ses expositions culturelles au château ou chez Decré et l’a personnellement félicité pour l’exposition 100 Ans d’Histoire.
Alain Chenard accompagnait Jean Bruneau pendant qu’il faisait visiter le musée des Salorges à la première Dame de France, Madame Valéry Giscard d’Estaing. Il inaugura le monument Jacques Cassard réalisé par Jean Bruneau, et validera le choix de l’emplacement du planétarium proposé par Bruneau. Il inaugurait aussi le Musée Jules Verne, aboutissement de tant de ténacité de l’artiste qui soutenait Luce Courville.
Michel Chauty remit à jean Bruneau la médaille de la ville de Nantes pour l’ensemble de son implication dans les diverses expositions qu’il organisait avec l’O.T.S.I et pour son imagerie qui mettait Nantes en valeur. Michel Chauty félicitait le maître et prononçait une allocution lors du vernissage de la rétrospective Jean Bruneau 87 au palais de la Bourse.
Jean-Marc Ayrault apprécia les connaissances maritimes de Jean Bruneau et l’appui qu’il apporta pour le retour du « Belem » à Nantes. Il remercia personnellement Jean Bruneau pour son talent d’illustrateur et d’imagier, notamment pour son livre « Nantes l’imagerie de son Histoire » paru fin 97. C’est Jean-Marc Ayrault qui autorisera la municipalité nantaise à donner le nom de Jean Bruneau à l’esplanade qui domine le port, au pied de l’atelier de l’artiste. Sa famille sera sensible à la présence de Madame Ayrault aux obsèques de Jean Bruneau en mai 2001.

NANTAIS ET PERSONNALITÉS QUI ONT SOUTENU JEAN BRUNEAU

Jean-Claude BATARD  : cet industriel nantais fut un très actif président de l’Office de Tourisme Syndicat d’Initiative de Nantes, En 1977 il demande à Jean Bruneau de le rejoindre pour suggérer et penser les expositions de façon originale et attractive. Il fût souvent l’interprète de Bruneau vis-à-vis de la municipalité nantaise, et appuya nombre de ses idées et de ses directives. Il fait partie des compagnons de route de Bruneau.

Alain Chenard maire de Nantes, J.C. Batard et J. Bruneau

Henri BOUYER  : journaliste nantais, excellent caricaturiste, plein d’humour et de sensibilité, riche de nombreux documents et anecdotes sur Nantes, il ne pouvait que s’entendre avec Bruneau. Les deux hommes s’appréciaient, et c’est ensemble qu’ils réalisèrent le livre « Nantes du bon vieux temps » qui eût un grand succès auprès des Nantais avides de souvenirs et de détails sur leur ville.

H. Bouyer, P. Gauthier (éditeur) et J. Bruneau

H. Bouyer, P. Gauthier (éditeur) et J. Bruneau

René-Guy CADOU : c’est vers 1947 que Jean Bruneau fait la connaissance de Cadou, la sensibilité des deux hommes fera qu’ils s’apprécieront, et rapidement leurs échanges seront beaucoup plus intenses. En 1949, René Guy Cadou préface le catalogue de peintures de Jean Bruneau, et en 1950, c’est le peintre qui crée 12 gouaches inspirées des poèmes de Cadou. En 1957, Bruneau réalisera une exposition René-Guy Cadou à la galerie d’Art Decré. Il en dessinera l’affiche qui sera à nouveau utilisée pour une exposition à Nantes en 1981, réalisée par la librairie Larousse.

CADOU dessiné par Jean BRUNEAU en 1952 pour »la vie rêvée »

Sylvain CHIFFOLEAU : imprimeur et éditeur d’art nantais, vieil ami de Jean Bruneau, ensemble ils se lièrent d’amitié avec le poète René-Guy Cadou, des gens de théâtre, des musiciens et de nombreux peintres. En 1947, il demande à Bruneau d’illustrer 8 contes de Voltaire, et 3 des Caractères de La Bruyère. Il lui imprimera beaucoup de documents d’imagerie ou de plaquettes luxueuses. C’est chez lui que Bruneau faisait éditer ses catalogues d’expositions.

avec Sylvain Chiffoleau vers 1958

Yves COSSON : homme de grande sensibilité, il a collaboré à de nombreuses revues et tenu les rubriques Critique littéraire et Peinture. Il rencontre Jean Bruneau à l’Académie Régence, et les deux hommes avec des passions communes s’apprécieront très vite. Alors que la poésie sera sa prédilection, il continuera à signer avec justesse des commentaires sur les peintres et leurs œuvres. En 1986, il écrira les textes de la plaquette sur les Floralies Internationales de Nantes que Jean Bruneau illustrera.

Yves Cosson

Luce COURVILLE : femme conservateur de la bibliothèque municipale de Nantes, elle était à l’écoute des idées de Jean Bruneau. Elle l’a suivi dans bien des cas, notamment pour le lieu d’implantation du musée Jules Verne, et pour sa disposition intérieure. Elle tenait à vendre dans l’enceinte du musée les planches de découpages/collages du Nautilus, du train de Philéas Fogg ou de la Maison à vapeur de Jules Verne. Rééditées plusieurs fois, certaines sont toujours en vente au musée.

Prince George de DANEMARK : En 1961 Jean Bruneau réalise une belle exposition au château des Ducs sur la marine danoise, il réussit à faire venir à Nantes pour une escale de 8 jours le « Willemoës » escorteur rapide danois. La foire de Nantes accueille un stand danois et certains magasins du centre- ville affichent les couleurs et les produits danois. Pour donner tout le faste nécessaire à cette semaine danoise qui se transforme en quinzaine, Jean Bruneau réussit à faire venir pour les diverses inaugurations le prince George de Danemark. Sa visite de 3 jours à Nantes sera un succès, et il remerciera par courrier personnel Jean Bruneau de tant de maitrise et de réussite.

Le prince George de Danemark

Charles FRIESE : archithecte  de renom, il reconstruit les magasins Decré après les bombardements américains de 1943. Homme de grande intelligence, grand collectionneur d’armes et féru d’histoire, Charles Friésé sera coopté par Jean Bruneau au sein de l’académie de Bretagne, et cette candidature sera acceptée.

Charles Friésé à l’inauguration du nouveau magasin Decré (1949)

Anne-Aymone GISCARD d’ESTAING : la première Dame de France est à Nantes en 1978, et les élus nantais cherchant un guide à la hauteur de l’évènement, demandent à Jean Bruneau de faire visiter le musée des Salorges à cette prestigieuse personnalité. Il s’accommodera aisément de cette visite avec ce don qu’il a de rendre les petits détails intéressants.

Madame Giscard d’Estaing et J.Bruneau au château des Ducs

Roland JANCEL : directeur du Service des Espaces Verts de Nantes, il fait appel en 1987 à Jean Bruneau pour réaliser un superbe quatre pages intitulé Nantes en ses Jardins.

Roland JANCEL (à gauche)

Dan LAILLER : ancien ami des Beaux-arts, bon dessinateur, passionné d’histoire de la marine, il devient le conservateur du musée de Saint-Malo et fait appel à Jean Bruneau pour changer différentes salles. Il prêtera fréquemment des objets de son musée pour des expositions au château des Ducs, que les Nantais pourront admirer.

Dan LAILLER

LA MARECHALE DE LATTRE DE TASSIGNY : en 1963, Jean Bruneau réalise une très intéressante exposition intitulée « le Tigre et le Maréchal » (Georges Clémenceau et de Lattre de Tassigny). Cette présentation se tient aux grands Magasins Decré. Madame la Maréchale de Lattre de Tassigny vient spécialement de Paris inaugurer l’exposition et remercier Jean Bruneau de l’hommage rendu à cette occasion à son mari.

la Maréchale de Lattre de Tassigny et J. Bruneau devant le masque mortuaire du Maréchal (1963)

Jobic LE BIHAN : médecin dermatologue nantais, il publie différents romans que Jean Bruneau agrémentera de quelques illustrations ( Le carrefour des adolescents). A la fin de ses études de médecine en 1937, ses premiers remplacements donnèrent lieu à nombre de visites dans des villages de campagne. En 1959, pour mettre la région en valeur, il organise le IXème Congrès de Médecine Rurale et demande à Bruneau d’en illustrer la plaquette.

Jobic Le Bihan dans le bureau de Jean Bruneau chez Decré vers 1956

Jean MAZUET : sculpteur nantais professeur aux Beaux-Arts, il réalisa, entre autres, les statues du monument des 50 otages place du pont Morand. Membre du comité des fêtes de Nantes, il demande à Jean Bruneau de le rejoindre, celui-ci accepte et dessine en général les chars des reines de la nouveauté, et parfois celui du roi. Il enjolive et uniformise les tracteurs qui tirent les chars en leur fixant un trompette assis sur le capot. Pendant des années les chars seront précédés de cet emblème festif. Dans les années 60, il dessine plusieurs fois l’affiche de la Mi-Carême. Ses dernières réalisations auront lieu en 1976 et 78.

Jean MAZUET

Emile MEEUS : docteur nantais, il créa en 1952 le « Mai Musical Nantais ». Chaque année, les spectateurs assistaient à des concerts donnés au théâtre Graslin et des récitals de chants dans certains cinémas. Côtoyant Jean Bruneau chez Decré, il lui demande d’illustrer la couverture de ses programmes puis ajoute du théâtre à la musique. La première pièce théâtrale sera « Jeanne d’Arc » de Péguy dont Jean Bruneau dessinera les costumes et les décors et aura l’idée d’une représentation en plein air dans les jardins du musée Dobrée pour profiter de l’aspect véritable de la pierre, du sable et de la terre existants. Madame Péguy assistera à la représentation, ce sera un succès.

E. Méeus dans le bureau de J.Bruneau avec des journalistes en 1958

Jean MILHES  : il dirige l’ensemble du rayon philatélie-numismate et collections de chez Decré. C’est avec lui que Jean Bruneau réalisera les magistrales expositions 100 Ans d’Histoire et 100 Ans de Sport aux magasins Decré en 1967. A cette occasion, un bureau de poste temporaire officiel permettra à ceux qui le désirent de faire oblitérer sur place les différentes « enveloppes premier-jour » relatant l’événement dessinées par Jean Bruneau.

J. Milhes (à droite) en 1967 à l’exposition 100 Ans de Sport

Jean PAGEOT : c’est un spécialiste de l’histoire chronologique des guerres de Vendée, Jean Bruneau va l’associer à son magnifique livre « Vendée Militaire » en lui laissant écrire les textes qu’il sait historiquement exacts. Paru en 1980 aux éditions du Bois des Dons, ce luxueux livre qui parlait de toute notre région obtint un grand succès, de plus, les planches civiles ou militaires prises séparément et encadrées faisaient de beaux tableaux qui ont orné bien des murs.

J. Pageot (à gauche) et J. Bruneau à la librairie Coiffard

livre Vendée militaire

Paul PLANTIVEAU : cet ingénieur horticole longtemps directeur du Service des Espaces Verts de la ville de Nantes s’impliquait pleinement dans tout ce qui avait trait à la mise en valeur d’une rue ou d’un monument de la ville par la végétation. En 1984 il participe à la mise en avant de « Nantes Bouquet d’Outre-Mer » en ouvrant les jardins de la ville et ses documents à Jean Bruneau.

Paul Plantiveau

René ROBIN  : il entre aux Beaux-Arts en 1941 dans l’atelier de Jean Mazuet. Cet homme discret va s’épanouir avec la sculpture. En 1943, il réalise une statuette en bois polychrome représentant l’artiste peintre étudiant des Beaux-Arts ainsi que le portrait sur bois de « Bab’s », celle qui deviendra l’épouse de Jean Bruneau. En 1990, Jean Bruneau avec l’O.T.S.I. lui organise une exposition et Roland Jancel directeur du S.E.V.E de Nantes lui apporte son concours en recréant un décors végétal propice à la mise en valeur des œuvres.

Le sculpteur René Robin et Jean BRUNEAU

Albert SORIN : médecin radiologue nantais imprégné d’une vieille légende vendéenne du XVIIème siècle qui s’effaçait peu à peu des mémoires et ne se transmettait plus, il en recherche les textes en patois, les traduit, et demande à Jean Bruneau de les illustrer. Le livre parût en 1981 sous le titre de « La Chasse Gallery » chez Pierre Gauthier éditeur.

Albert Sorin

Charles VIAUD : ancien élève des Beaux-Arts de Nantes, il en a gardé un excellent coup de crayon et de pinceau. Passionné de marine, il s’installe à Concarneau. L’idée lui vient d’y créer un musée de la pèche, il fait aussitôt appel à son ami Jean Bruneau qui va convaincre les élus de la ville de l’utilité de cette réalisation et composer les différentes salles du musée qui sera inauguré en juillet 1961.

Charles Viaud avec le maire de Concarneau à l’inauguration du musée de la pèche

Armel de WISMES : historien nantais rigoureux et très apprécié, il demande à Jean Bruneau de partager son livre sur Jaques Cassard en illustrant ses textes très précis sur la vie du corsaire nantais. Bruneau réalisera des dessins très fouillés avec des détails qu’on découvre à chaque relecture. La réunion des deux auteurs est un exemple de réussite et honore le grand marin nantais. Un très beau livre en couleurs « Jacques Cassard » (Pierre Gauthier éditeur).

J.Bruneau et A de Wismes en 1977

livre Jacques Cassard

Ses amis, ses complices

Jean CRUVEILHIER : médecin nantais, une amitié complice, lié à Jean Bruneau par une amitié complice, vraie et sans faille, qui les a accompagnés durant toute leur vie. Il a souvent été pour Jean Bruneau, en plus du médecin de famille, celui avec qui on tient à partager les passages élogieux, professionnels ou amicaux, toujours présent dans les jours sombres ou délicats, jamais absent d’un moment officiel de notoriété. Homme discret, c’est avec lui que Bruneau aimait ouvrir une bonne bouteille, partager l’audition d’un morceau de musique ou discuter d’un bon bouquin.

J. Cruveilhier en 1997, et à la pêche avec Bruneau vers 1962

Yves JALABER : compagnon de voyage, c’est lui qui conduisait la 2CV sur les routes d’Allemagne, de Belgique, de Hollande et du Danemark dans les années 50/60 pendant que Jean Bruneau prenait des notes et faisait des croquis. C’est avec lui qu’il partageait souvent les locations estivales, et même si la vie les a un peu séparés les moments de retrouvailles ont toujours été intenses.

Jean Bruneau et Yves Jalaber en 92

Michel Le Gloahec, dit Le Chien

Ami d’enfance de Jean Bruneau, Michel Le Gloahec partagera avec lui les aventures du scoutisme, il sera de toutes les sorties et discussions passionnées. Il se joint aux évènements des étudiants des Beaux-Arts, comme l’échappée où tous camperont quelques jours à Champtoceaux, invités par leur professeur Paul Deltombe pour se changer un peu les idées pendant la guerre. Le 26 mars 1941, Michel accompagnera Jean Bruneau et Paul Juge lors d’une sortie nocturne pour aller peindre des V de la victoire sur la préfecture. Repérés, tous sont arrêtés (et Jean Bruneau tabassé) mais ayant la chance d’être encore mineur au moment des faits, Michel échappera au tribunal qui condamnera les deux autres à une amende. Michel sera chirurgien dentiste, et parrain du premier enfant du couple Bruneau.

Jean Bruneau et Michel Le Gloahec

A l’ensemble de cette page s’ajoutent tous ceux, trop nombreux pour être cités, que Jean Bruneau a rencontrés et appréciés durant toutes ces années.